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L'exploitation sexuelle

Des études menées au Canada, mais aussi à travers le monde, estiment que la prévalence de l’exploitation sexuelle se situe entre 2% et 4% de la population de moins de 18 ans. Mais arrive-t-on réellement à bien cerner et mesurer l'ampleur de ce phénomène ? Malheureusement, non. Plusieurs facteurs limitent notre capacité à documenter avec précision la prévalence de l'exploitation sexuelle des mineurs, dont : 

  • La clandestinité : La plupart des activités liées à l'exploitation sexuelle se font en marge de la société, de manière cachée. Les personnes qui exploitent les jeunes utilisent aussi plusieurs stratégies pour dissimuler leurs activités. Il est donc difficile de les détecter. 
  • La peur du dévoilement : Plusieurs victimes d'exploitation sexuelle hésitent à dévoiler leur situation par peur des conséquences sociales ou légales de leurs actions, du jugement d’autrui et de la stigmatisation, de ne pas être crues ou encore que la situation s’envenime après son dévoilement. Plusieurs victimes sont aussi manipulées ou menacées afin de les dissuader de demander de l'aide.
  • L'absence de reconnaissance de sa victimisation : Plusieurs jeunes ne perçoivent pas leur situation comme étant problématique et n'iront donc pas chercher de l'aide pour s'en sortir. 
  • Manque de sensibilisation et de formation : Les personnes qui pourraient détecter des signes d’exploitation sexuelle ne sont pas toujours sensibilisées au phénomène et formées pour reconnaître ces situations.
  • Utilisation accrue des technologies : Avec le développement des technologies numériques, l’exploitation sexuelle des mineurs prend de nouvelles formes, ce qui rend les enquêtes plus complexes.
  • Limites des études : Les études de prévalence se limitent habituellement à mesurer l’exploitation sexuelle des mineurs comme étant le fait d’avoir échangé des services sexuels contre de l’argent ou des drogues. Il s'agit d'une vision plutôt limitée du phénomène, puisqu'il existe de nombreuses autres formes d'exploitation qui ne sont pas prises en compte.

En interprétant ces chiffres, il faut donc garder en tête qu'il est difficile d'estimer avec précision la prévalence du phénomène, et que l'on tient rarement compte de la variété des contextes et des formes d’exploitation sexuelle pouvant être vécues par les jeunes. Nous n’avons accès qu'à la pointe de l'iceberg.

Plus bas, nous vous proposons un tour d'horizon de différents sujets afin de mieux comprendre le phénomène de l'exploitation sexuelle. 

 

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